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Powell hué au sommet du développement

Source: Washington Post (article supprimé)
Autres sources:
http://sierraactivist.org/article.php?sid=16287
http://www.thisdayonline.com/archive/2002/09/09/20020909bus35.html
http://www.jessejacksonjr.org/query/creadpr.cgi?id=%22006034%22

Par Glenn Kessler et Jon Jeter
Washington Post - 5 septembre 2002

Le secrétaire d'état Colin L. Powell a été constamment interrompu par du chahut et des huées aujourd'hui alors qu'il défendait le président Bush pour les aides apportées aux pauvres et la protection de l'environnement durant la dernière journée d'un sommet mondial du développement qui a déçu beaucoup d'activistes.

Des délégués de presque 200 pays ont conclut les 10 jours du sommet mondial des Nations-Unies sur le développement durable en approuvant un accord de 70 pages traitant de sujets variant du soutien aux pêcheries affaiblies à la promotion de partenariats entre des sociétés et des pays en voie de développement, pour fournir de l'eau et de l'électricité aux pauvres.

L'accord final, destiné à s'assurer que les promesses faites il y a 10 ans au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro sont tenues, prend peu d'engagements fermes sur le financement ou le calendrier, et à la session de clôture de ce soir plusieurs intervenants se sont plaint que ça n'était pas suffisant pour s'occuper du fléau mondial du SIDA, des émissions des cheminées ou des bénéfices inégaux du commerce global. Des environnementalistes et des représentants de beaucoup de pays pauvres ont prétendu que l'accord avait été atténué par les délégués états-uniens favorisant un programme bénéfique aux entreprises.

Bush était un des rares principaux chefs d'état à ne pas assister à la conférence, et les États-Unis étaient largement considérés comme l'obstacle majeur pour définir des objectifs fermes sur des sujets tels que le renforcement de l'utilisation de sources d'énergie renouvelable. "L'administration Bush est déphasée à la fois sur l'opinion publique nationale et internationale. C'était très évident ici aujourd'hui", a dit Paul Joffe, directeur des affaires internationales pour la Fédération Nationale Wildlife.

Colin Powell, l'officiel états-unien le plus important de la conférence, n'a prononcé que quelques phrases de son discours de cinq minutes avant d'être interrompu par des huées et des chants "honte à Bush!". Les protestataires, la plupart d'entre eux rassemblés à l'arrière d'une salle remplie d'officiels gouvernementaux et de délégués, ont aussi tenté de déployer une bannière intitulée "trompés par les gouvernements".

Les protestations ont commencé quand Powell a mentionné la menace de famine dans le sud de l'Afrique et désigné le Zimbabwe comme rendant le problème pire par son "manque de respect pour les droits de l'homme et les lois". Les protestations ont continué quand Powell a critiqué la Zambie, un autre pays du sud de l'Afrique frappé par la faim, pour avoir refusé les aides alimentaires sous la forme de maïs génétiquement modifié, et quand il a établi un lien entre le libre échange et le développement et insisté sur le fait que les États-Unis étaient engagés dans l'arrêt du réchauffement global.

"Les États-Unis sont engagés dans des actions pour satisfaire les défis environnementaux, y compris le changement climatique global, et pas seulement dans des rhétoriques", a dit Powell alors que les protestataires multipliaient les huées et que la police en faisait sortir une douzaine. "Nous sommes engagés dans un programme de plusieurs milliards de dollars pour développer et déployer des technologies de pointe pour atténuer l'effet des gaz à effet de serre".

"Merci, je vous ai maintenant entendu, je vous demande de m'écouter", a dit Powell aux protestataires alors que le ministre des affaires étrangères sud africain Nkosazana Dlamini-Zuma tapait de façon répétée avec son marteau pour faire taire la salle.

Par contraste, d'autres orateurs ont eu droit à des applaudissements quand ils ont réaffirmé leur engagement au protocole de Kyoto, le traité de 1997 sur le réchauffement global que les États-Unis ont rejeté l'année dernière.

Quelques intervenants ont exprimé des inquiétudes sur le fait que les partenariats, ou la privatisation des services publics, donnent trop d'autorité aux sociétés et ont, dans certains cas, fait augmenter le coût de l'eau et de l'électricité au delà des moyens financiers des pauvres. Mais un officiel haut placé du Département d'État a déclaré que les partenariats annoncés par les États-Unis avaient suscité l'intérêt de plusieurs nations et organisations non gouvernementales désireuses d'en savoir plus.

Kofi Annan, le secrétaire général des Nations-Unies, a reconnu que les attentes de la conférence étaient trop grandes et a averti de ne pas espérer de "miracles dans des conférences comme celle ci". Mais Hugo Chavez, le président de gauche du Vénézuela, a semblé refléter un sentiment plus répandu parmi les délégués quand il a dit que le sommet avait été en fait un "dialogue de sourds" de 10 jours.

Richard Boucher, le porte parole du Département d'État, a déclaré que Powell a ignoré les protestations à son égard. "Son commentaire a été que ce genre de choses arrive", a dit Boucher.

Powell a déclaré aux journalistes: "les activistes chahuteurs attirent toujours l'attention, mais j'ai été plus impressionné par la réaction de mes collègues ministres".

Powell est arrivé pendant un discours du ministre palestinien de l'environnement, qui condamnait l'occupation israélienne de la Cisjordanie sur des bases environnementales.

"Les israéliens ont tué 150000 oiseaux, vaches et moutons. Des milliers de ruches occupées ont été enterrées", a dit Yousef Abu Safieh en arabe. Powell, discutant avec ses assistants n'a pas mis son casque fournissant une traduction du discours de Abu Safieh

En plus de son apparition de 10 minutes dans la salle de conférence, Powell a tenu une demi douzaine de réunions avec des officiels européens, africains et asiatiques et a été l'hôte d'évènements conçus pour servir de vitrine à l'engagement états-unien sur l'eau et les énergies renouvelables. Au collège David's Marist, une école de garçon proche utilisée par les officiels états-uniens pour des séances d'entraînement sur le développement durable pour les délégués de la conférence, Powell a présidé les annonces officielles d'initiatives états-uniennes, incluant un effort commun avec le Japon pour fournir de l'eau potable aux pays pauvres et un partenariat avec six gouvernements africains, des pays européens et des groupes de protection et d'exploitation forestière pour protéger les grandes forêts tropicales dans le bassin du Congo.

"Mon seul regret est que pendant ce voyage je ne puisse pas visiter chaque pays du bassin du Congo", a dit Powell, dont le voyage africain le conduit dans trois pays en un peu plus de 48 heures. Jeudi, Powell se rend en Angola puis au Gabon, où il a prévu 10 minutes pour marcher dans une forêt tropicale.

 
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