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Les nuages pourraient ouvrir la voie pour sauver la planète

Source: The Guardian 10 février 2005
http://www.guardian.co.uk/life/feature/story/0,13026,1409023,00.html

En rayonnant plus de lumière solaire dans l'espace nous pourrions acheter du temps pour régler le problème du réchauffement global, écrit Kate Ravilious.

La terre semble être sur le point de surchauffer. Les températures augmentent, les calottes glaciaires fondent et tout indique que ce qui nous attend est une serre. Mais qu'en est il si nous pouvions réduire la température de la planète? Est ce que ça nous donnerait du temps pour nous sevrer des combustibles fossiles et trouver des sources alternatives d'énergie?

C'est ce qu'un groupe de physiciens de l'atmosphère éminents et un ingénieur proposent, et ils ont eu l'idée d'arrêter le réchauffement de la terre. N'utilisant rien de plus que de l'eau salée et la puissance du vent, ils ont conçu un appareil qui augmentera la réflectivité de certains des nuages, renvoyant plus de lumière solaire dans l'espace. Ils prétendent que ce bouclier naturel contre la chaleur pourrait être mis en marche et arrêté à volonté, nous donnant quelques décennies supplémentaires vitales pour nous sortir de la situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons.

John Latham, un physicien de l'atmosphère basé au Centre National pour la Recherche Atmosphérique au Colorado, a le premier trouvé l'idée il y a environ 15 ans. "J'ai exposé mon idée dans Nature, mais à ce moment il n'y avait pas une forte conscience du problème du réchauffement global et il n'y a donc pas eu de réaction importante" déclare-t-il. Mais plus récemment, l'idée de serre est devenue un sujet de conversation dans les soirées et soudainement tout le monde est intéressé par les moyens d'empêcher la terre de se transformer en sauna. Avec ses collègues, Latham a ressuscité l'idée et cette fois ci les gens commencent à la considérer sérieusement.

Les nuages ont différentes couleurs, formes et tailles et se situent à des altitudes variées; n'importe quel nuage ne convient pas. Une augmentation des nuages hauts, légers, les cirrus, auraient en fait l'effet opposé, rendant la terre plus chaude parce qu'ils piègent plus de chaleur. Il s'avère que les nuages bas, gris et grumeleux, connus sous le nom de stratocumulus, sont les meilleurs pour ce travail, renvoyant la lumière solaire dans l'espace grâce à leur sommet brillant et réfléchissant. Ce qui est très bien, mais comment rendre les stratocumulus plus réfléchissants?

Stephen Salter, l'ingénieur innovateur de l'Université d'Edinbourg (plus connu pour son invention, le canard de Salter, la boite métallique flottante de 300 tonnes conçue pour actionner un générateur par le mouvement d'agitation des vagues) pense qu'il a la clé. "Nous avons besoin d'atomiser de l'eau de mer et d'envoyer de minuscules gouttelettes dans l'air" dit il. L'idée est que cette fine brume s'évapore, laissant de minuscules particules de sel de mer qui sont aspirées dans les stratocumulus marins par les courants ascendants. Ces petites particules agissent comme centre de formation de gouttelettes supplémentaires. "Les nuages deviennent plus réfléchissants si vous augmentez leur nombre de gouttelettes" explique Latham. Un avantage de remplir les nuages avec des gouttelettes plus petites est qu'ils tendent à durer plus longtemps, réfléchissant plus de lumière dans l'espace avant qu'ils se dispersent.

Pour produire la fine brume d'eau de mer pulvérisée artificiellement, Salter envisage des milliers de yachts télécommandés zigzaguant sur les mers, transportant l'équipement pour faire des vagues très agitées, connues sous le nom de vagues de Faraday. Un générateur ultrasonique à haute fréquence ferait tournoyer l'eau de mer à l'intérieur d'un tambour rainuré, produisant de minuscules vagues plus fines qu'un cheveu. "Ça ressemble un peu à une tasse à café sur un train vibrant, mais ça serait presque vertical" dit Salter. Une fois que ces vagues sont suffisamment fortes, les gouttes d'eau sont projetées de leur crête. "Tout ce que nous avons à faire est de mettre ces fines gouttelettes dans les premiers mètres d'air, et la météorologie fera le reste" dit Latham.

Pour protéger l'environnement, les yachts seraient poussés par le vent agissant sur les tambours tournants, comme une voile. Le mouvement du bateau sur l'eau actionnerait des hélices agissant comme des turbines, pour produire l'électricité pour faire tourner les tambours et alimenter les générateurs ultrasoniques. Pendant ce temps, des satellites dirigeraient leurs mouvements, plaçant les yachts dans les zones de l'océan où les stratocumulus les plus efficaces pourraient être modifiés.

Mais est ce que ça fonctionnerait vraiment? Si l'on en croit les calculs et les modèles informatiques, alors oui, la physique de l'idée est bonne. Travaillant avec Tom Choularton de l'Université de Manchester, et Mike Smith, de l'Université de Leeds, Latham a effectué des calculs approfondis pour être sur de ses comptes. De plus, ils ont testé l'idée en utilisant le modèle climatique global du Bureau Météorologique et montré que l'augmentation du nombre de gouttelettes dans les stratocumulus marins pourrait avoir un effet significatif. "Modifier une zone couvrant environ 3% de la surface terrestre a produit un effet de refroidissement qui équilibre plus ou moins le réchauffement dû au doublement des niveaux de dioxyde de carbone" dit Latham.

Maintenant, les scientifiques cherchent des fonds pour passer au stade suivant, tester l'idée avec un projet pilote à faible échelle au-dessus des océans, en utilisant des stratocumulus naturels. S'ils trouvaient que la brillance supplémentaire des nuages fait le travail et qu'il n'y a pas d'effets adverses sur la pluviomètrie sur les terres, alors l'idée originale de Latham pourrait commencer à avoir un sens. Néanmoins, tous les scientifiques soulignent qu'augmenter la réflectivité des nuages n'est pas une solution à long terme pour le réchauffement global., mais une mesure provisoire. "Nos tentatives tendent vers l'achat de temps" dit Latham. Quand on voit les récents rapports de la fonte de la calotte glaciaire antarctique, nous pourrions avoir besoin d'acheter du temps très rapidement.

 
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